- déduit
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• 1160; de déduire « divertir, amuser », en a. fr.♦ Vx Divertissement. Jeux amoureux.I.⇒DÉDUIT, UITE, part. passé et adj.I.— Part. passé de déduire.II.— AdjectifA.— [Correspond à déduire A] Retiré (de). Somme déduite, frais déduits.B.— [Correspond à déduire B]1. Issu comme conséquence logique d'une vérité ou d'une supposition admise comme vérité. Conséquence déduite. Et je trouve très bien, très logique et très déduit ce dénouement par et probablement sur (...) le troisième sexe (VERLAINE, Corresp. [avec Rachilde], 1886, p. 280) :• Qu'est-ce que tes « notes », sinon la joie inquiète de faire entrer tout dans le même monde, de condenser toutes les vérités dans la même, puis en conclusion, de trouver fausse l'unique et ultime vérité; ou encore de trouver identiques le préambule et la conclusion, ou encore de les trouver à la fois logiquement déduites et rigoureusement contradictoires.ALAIN-FOURNIER, Correspondance [avec Rivière], 1906, p. 330.2. Exposé avec précision selon un enchaînement logique. D'après cette position, fondée sur les raisons ci-dessus déduites (Voy. La Pérouse, t. 1, 1797, p. 155). Après quelques répliques et contre répliques, toutes fort bien déduites et vigoureusement articulées (VALÉRY, Entret. avec F. Lefèvre, 1926, p. 103).Prononc. et Orth. :[
]. Ds Ac. 1694-1878. Fréq. abs. littér. :293. Fréq. rel. littér. :XIXe s. : a) 458, b) 269; XXe s. : a) 353, b) 497.
II.⇒DÉDUIT, subst. masc.Occupation procurant du plaisir. Mener joyeux déduit (Ac. 1835, 1878). La chasse étoit le grand déduit de la noblesse : on citoit des meutes de 1 600 chiens (CHATEAUBR., Ét. ou Disc. hist., t. 3, 1831, p. 448).— Spéc. Plaisir amoureux :• De la douceur, de la douceur, de la douceur!Calme un peu ces transports fébriles, ma charmante.Même au fort du déduit parfois, vois-tu, l'amanteDoit avoir l'abandon paisible de la sœur.VERLAINE, Poèmes saturniens, 1866, p. 63.Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1694, puis 1798-1878. Étymol. et Hist. Ca 1160 « divertissement » (Eneas, éd. J.-J. Salverda de Grave, 1146). Part. passé substantivé de déduire.
déduit [dedɥi] n. m.ÉTYM. V. 1160; de déduire, au sens de « divertir, amuser », en anc. franç.❖♦ Vx. Divertissement, récréation.1 (…) n'ayant d'autre déduitQue d'y ruminer jour et nuit (…)La Fontaine, Fables, IV, 20.♦ Spécialt. Jeux amoureux (cf. Baudelaire, les Fleurs du mal, 97).2 « De mon temps, dit l'ânier, nos bonnes amies sentaient l'ail et le soleil seul les peignait, mais c'étaient de belles garces (…) » D'autres avouaient que museaux attifés et haleine souple étaient meilleurs compagnons du déduit (…)J. Giono, Naissance de l'Odyssée, Pl., t. I, p. 25.❖
Encyclopédie Universelle. 2012.